Oroko: Rise of the rainbow creatures – Présentation
Oroko, le monde des origines
Oroko est un monde fantastique formé d’innombrables archipels dérivant
dans le ciel. Ces îles suspendues flottent au gré des courants
capricieux ; elles s’entrechoquent et se scindent sans cesse, créant de
nouvelles formations dont la taille varie de celle d’une petite bourgade
à celle d’un continent.
Oroko est mû par des forces qui
ignorent les lois de la physique. Ce monde ne gravite autour d’aucun
soleil. Il semble générer lui-même sa gravité, sa lumière et le rythme
irrégulier de ses saisons. Les jours ont rarement la même longueur, ce
qui complique le décompte du temps. Des lacs et des mers se forment à la
surface des archipels, sans source apparente. L’eau file en cascade au
bord du vide et se déverse dans Marakihau, l’océan tumultueux qui forme
le cœur de ce monde fantasque.
Les expériences du Ludwig
O’Conneil (CF. Le récit de Ludwig) entraînent la perpétuelle expansion
d’Oroko. Les lunes qui apparaissent de temps à autre en orbite finissent
toujours par rejoindre le monde et se disloquent dans la foule des
archipels.
Ludwig O’Conneil est le premier habitant connu
d’Oroko mais il est loin d’être le seul. En réalité, les archipels
suspendus sont formés à partir de morceaux « volés » à d’autres mondes,
avec leur faune, leur flore et parfois leur culture. De ce fait, et par
la géographie inconstante des archipels, Oroko s’enrichit au fil du
temps et forme un écosystème exceptionnel.
Issus de
civilisations et de mondes disparates, les habitants d’Oroko cohabitent
difficilement. Acquisition des ressources vitales, divergences
culturelles, conquête de nouveaux territoires ou simple survie sont
autant de motifs de conflits.
Oroko, monde fabuleux, est en proie au tumulte continu de ses éléments et de ses habitants.
Le récit de Ludwig
Ne tirez pas ! Ne tirez pas. Je suis ici en ami. Nous parlons la même
langue ! Mon nom est Ludwig. Ludwig O’Conneil ! Vous venez de la Terre,
cela va faciliter les choses. Oh, vous semblez surpris, je... enfin,
vous... Laissez-moi vous expliquer.
Avant tout, sachez que vous avez voyagé. Vous êtes ici sur un autre monde. Je l’ai baptisé Oroko.
Je suis inventeur. Enfin, apprenti-inventeur. Tant de choses sont arrivées depuis mon arrivée ici !
Tout à commencé en 1889, dans les faubourgs de Londres. Mon maître, Sir
Chester Metford-Mulvey, a créé une machine permettant de voyager à
travers le temps et l’espace. Voulant faire mon malin, j’ai convié ma
petite amie Tessa à une démonstration de la machine, à l’insu de Sir
Metford-Mulvey bien entendu. Je croyais que la machine était prête mais
en fait, elle n’avait pas encore été testée.
Alors que nous
pensions voyager quelques heures dans le futur, Tessa et moi nous sommes
arrivés sur Äputa, un monde inhospitalier dirigé d’une main de fer par
un peuple inhumain, les Aneatangas. Ces derniers nous ont vite capturés
et emprisonnés avec leurs esclaves, les Muogamarras aux cheveux
arc-en-ciel.
Tessa et moi avons rapidement été convoqués par la
cruelle reine Kuîni des Aneatangas. La souveraine exigeait que je lui
dévoile les secrets de la machine de Sir Metford-Mulvey afin que les
Aneatangas s’en servent pour asservir d’autres peuples.
C’est le
moment qu’ont choisi les Muogamarras pour se rebeller. Dans la bataille,
Tessa et moi avons tenté de nous échapper avec la machine mais la reine
Kuîni nous barrait la route. Notre salut vint du roi Whero des
Muogamarras, qui se sacrifia pour nous permettre de quitter Äputa. Avant
de périr, il remit une pierre aux propriétés étranges, le Pounamu, à
Tessa, et me fit promettre de toujours agir dans l’intérêt de son
peuple.
La magie inhérente au Pounamu eut un effet inattendu sur la
machine de Sir Metford-Mulvey. Je ne suis pas certain de ce qui s’est
passé exactement mais cette dernière a emporté une partie d’Äputa avec
elle. La reine Kuîni, son armée, son palais et les Muogamarras rebelles,
tout le monde s’est retrouvé ici, sur Oroko. La confusion a permis aux
uns et aux autres de se disperser.
Le temps a passé. Combien ?
Je n’en suis pas sûr. D’après mes calculs, cela fait environ deux ans,
mais le cycle des jours et des saisons est irrégulier ici. Comme
beaucoup d’autres choses sur Oroko, le temps est une chose relative. Je
suis sûr que vous avez remarqué ces îlots flottant dans le ciel, par
exemple, ou l’absence de soleil. Je vous expliquerai tout cela bientôt.
Les Aneatangas et les Muogamarras vivent toujours ici, et ils ne sont
pas seuls. Tessa et moi avons utilisé à plusieurs reprises la machine de
Sir Metford-Mulvey depuis notre arrivée. Nous avons voyagé sur d’autres
mondes et ramené à chaque fois de nouveaux amis... et autant d’ennemis.
Notre dernier voyage a eu lieu chez vous. Soyez les bienvenus.
FANCAGNE Didier / RAOULT Nicolas